
Nous entendons rendre le peuple français maître de son destin, par la reconquête de l’estime de soi et des leviers de sa souveraineté. Nous voulons que la France retrouve la place qui est la sienne dans le concert des nations et qui est laissée vacante depuis trop de temps.
Liminaire
Si la France a une place singulière à tenir dans le monde, elle n’est pas celle d’une puissance militaire hégémonique ni d’une puissance économique dominante. Cette place nous est offerte par les autres nations et peuples du monde ; à nous de la prendre. Le monde, et en particulier les nations et les peuples opprimés, attendent de la France qu’elle parle d’une voix libre et indépendante, qu’elle s’oppose aux trop puissants, qu’elle dise la liberté des peuples et des nations à disposer d’eux-mêmes.
La place de la France dans le monde est d’ordre symbolique et culturel. Pour tenir son rang, la France doit se montrer digne d’elle-même et de ce que le monde attend d’elle. Et pour pouvoir être digne de ce que le monde attend de la France, le peuple français doit d’abord reconquérir l’estime de soi, l’amour de soi. On ne peut aider les autres que si l’on s’aime soi-même.
Cela se fera par la mise en œuvre d’une politique intérieure de justice, en particulier de justice sociale, et de maîtrise des grandes orientations économiques nationales. Cela se fondera sur les valeurs anthropologiques du peuple français : liberté, égalité, fraternité et laïcité. Chacun doit être libre, à égalité de liberté avec les autres.
Nous entendons réinscrire la France dans l’Histoire.
Indépendance nationale et grandeur de la France
Nous entendons que la politique étrangère de la France soit fondée sur la non-ingérence dans les affaires des autres peuples et sur la coopération entre des nations souveraines œuvrant pour la paix dans le monde.
Nous entendons remettre en cause la participation de la France dans les organisations internationales qui voudraient nous emmener dans une direction qui n’est pas conforme à nos intérêts stratégiques ni à notre place dans le monde.
Justice
La justice, c’est l’égalité en droit pour tous. La police et la gendarmerie, force à la loi, bras armé de la justice, seront les gardiens de la paix intérieure et agiront au service du peuple français.
Nos lois forment le cadre qui permet aux Français de vivre ensemble harmonieusement et qui assure l’équilibre au sein de la société. Elles doivent être adaptées à la nature profonde du peuple français et à son histoire.
Les lois qui s’appliqueront au peuple français seront décidées par le peuple français ; elles ne nous seront plus imposées depuis l’étranger. Une révision constitutionnelle placera le droit français au-dessus de tout autre, dans l’ordre juridique.
Justice sociale
La justice sociale est un élément structurel de cohésion du peuple français, si divers anthropologiquement. Elle repose sur la solidarité entre les Français :
-
par l’impôt redistributif (solidarité entre les catégories sociales) ;
-
par les retraites par répartition (solidarité entre les générations) ;
-
par l’accès aux soins de qualité pour tous ;
-
par l’accès à l’instruction pour tous, de l’école maternelle au lycée ;
-
par l’accès aux études supérieures pour tous ceux qui en ont les aptitudes et la volonté, quel que soit leur milieu d’origine ;
-
par l’accès pour tous aux ressources vitales (eau, énergie, etc.).
Cela se fera par la mise en œuvre d’un service public adapté aux contraintes et aux opportunités de notre temps, sans aucun présupposé idéologique. Nous adapterons à notre temps les relations entre le capital et le travail en recherchant l’équilibre et la décence, encore une fois sans présupposé idéologique.
Participation et intervention de l’État dans l’économie, en particulier dans les domaines jugés stratégiques pour la France
L’économie française repose sur deux piliers : des artisans talentueux et des petites et moyennes entreprises libres et innovantes (c’est notre héritage gaulois) ; l’État stratège qui donne les grandes orientations (c’est notre héritage colbertiste). Aujourd’hui, ces deux piliers, qui constituent le génie français en matière économique, sont attaqués en parallèle. Nous entendons redonner du lustre à notre économie en nous fondant sur son génie intrinsèque. Pour cela, nous commencerons par libérer la France la dictature financière :
-
en rétablissant la création monétaire en tant que fonction régalienne ;
-
en reconsidérant notre dette publique pour supprimer la partie illégitime de celle-ci ;
-
en séparant les banques d’investissement des banques de dépôt.
Le détail des orientations stratégiques dans les divers domaines de l’activité nationale s’affinera au fur et à mesure du développement de notre parti et des contributions de chacun. Néanmoins, il faut d’ores et déjà affirmer clairement une évidence : la première fonction stratégique d’un État est de nourrir sa population. Cela est vrai depuis la révolution du Néolithique. Aujourd’hui, cela suppose :
-
produire de manière autonome une alimentation de grande qualité sanitaire et gustative ;
-
favoriser la biodiversité des cultures et l’utilisation de semences saines, c’est-à-dire non malades (telles les semences hybrides par exemple) et non OGM ;
-
relier la question alimentaire à la question de santé publique, selon l’adage d’Hippocrate : « Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit ta nourriture. »
Dans le domaine sociétal
Nous ne nous interdisons aucune prise de position a priori. Notre prisme est celui de la dignité humaine, de la liberté et de l’égalité. Nous privilégierons toujours une attitude modérée et prudente, en nous référant à cette citation de Marguerite Yourcenar dans Les mémoires d’Hadrien : « Nos lois civiles ne seront jamais assez souples pour s’adapter à l’immense variété des faits. Elles changent moins vite que les mœurs ; dangereuses quand elles retardent sur celles-ci, elles le sont davantage quand elles se mêlent de les précéder. »
En définitive
Nous sommes des pères et mères de famille de la classe moyenne et sommes soucieux de l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Nous nous lançons en politique pour reprendre le pouvoir. L’enjeu se situe désormais entre ceux qui aiment la France et ceux qui ne l’aiment plus.
VIVE LA FRANCE !
Régis Chamagne