Les GOPÉ sur les rails, déraillent

Je relaie ici l’initiative d’une association lorraine qui s’est créée pour défendre le maintien d’une voie ferrée régionale : ADLF Nancy.

Encore les GOPÉ

Le tract de sensibilisation pointe le fait que la loi du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire est l’application directe des grandes orientations de politique économique (GOPÉ) de 2013 et 2014 émises par le Conseil de l’Union européenne, sur recommandations de la Commission européenne.

De ces GOPÉ, découle le programme national de réforme 2014 et la loi du 4 août. J’explique le fonctionnement de ce processus dans cet article : comment l’article 121 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) institue les GOPÉ, et comment les loi s’inscrivent dans un programme de réforme annuel directement issu des GOPÉ. En somme le mécanisme qui fait que la Commission européenne fabrique nos lois et nous les impose.

La Commission opposée à l’égalité en droit

Évidemment, derrière les prétextes financiers, se qui se passe est une suppression des services publics. Rappelons qu’un service public consiste à ce que chaque Français ait accès au même service et au même tarif, quelque soit sa condition et l’endroit où il vit. La mise en œuvre de l’égalité en droit d’accès au service se fait grâce à des mouvements de fonds des lignes rentables vers celles qui le sont moins, l’ensemble étant équilibré. À partir du moment où l’on ne considère plus que la rentabilité directe d’une ligne en dehors de l’ensemble, on rompt avec l’idée même de service public et avec l’égalité des droits. Cette politique imposée par la Commission européenne est donc profondément inégalitaire. Elle ne convient pas à un peuple français anthropologiquement égalitaire.

Des luttes singulières pour un combat global

L’ADFL Nancy mène une lutte sur un sujet particulier mais ce dernier est relié à une politique globale de démantèlement de nos services publics. À cet égard, le combat de l’ADFL est des plus nobles. Chacun peut consulter son site et éventuellement soutenir son action.

Régis Chamagne